Le pape François s’est éteint ce 21 avril à 7h35, laissant derrière lui un héritage moral profondément marqué par un engagement en faveur de la dignité de la vie humaine. Tout au long de son pontificat, il n’a eu de cesse de défendre la valeur de chaque être humain, de la conception jusqu’à la fin naturelle. Son décès suscite une vive émotion au sein de la communauté pro-vie, qui voyait en lui un ardent défenseur des enfants à naître et des plus vulnérables. Dans cet hommage, CLARA Life souhaite souligner l’importance de son combat pour la vie et la portée de son message bioéthique, en accord avec les valeurs qu’elle défend.
Une voix morale puissante en faveur de la vie
Dès les premières années de son pontificat, le pape François a affirmé avec force le caractère sacré et intangible de la vie humaine. Il rappelait ainsi que « toute vie a une valeur inestimable. Même celles des plus faibles et des plus vulnérables, les malades, les personnes âgées, les enfants à naître et les pauvres, sont des chefs-d’œuvre dignes de la plus grande admiration et du plus grand respect. » Convaincu que la défense de la vie n’est pas une position purement confessionnelle mais un impératif éthique universel, il exhortait à protéger les enfants à naître avec la même évidence morale que l’on protège toute autre personne. Il insistait : « N’allez pas sur le religieux pour quelque chose qui regarde l’humain », soulignant que le refus de l’avortement relève d’abord du respect fondamental dû à chaque être humain.
Dans un discours resté célèbre, il n’a pas hésité à poser la question choc : « Est-il licite d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il licite d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Par ces mots percutants, le pape Argentin dénonçait la banalisation de l’avortement et voulait faire comprendre qu’on ne peut jamais justifier la suppression délibérée d’une vie innocente. Il martelait d’ailleurs qu’aucun être humain ne peut être considéré comme incompatible avec la vie – rappel clair que nul, pas même l’enfant à naître atteint d’une maladie grave, ne doit être exclu du droit élémentaire de vivre.
Fidèle à l’héritage de ses prédécesseurs tout en apportant son style propre, François a souvent employé des images fortes pour défendre les plus faibles. Il dénonçait la culture du rebut moderne qui tend à écarter ceux qui sont jugés embarrassants ou “non utiles” – qu’il s’agisse des personnes âgées, des malades ou des enfants à naître non désirés. « Chaque enfant non né, mais condamné injustement à être l’objet d’un avortement, a le visage de Jésus Christ […] qui avant encore de naître […] a fait l’expérience du refus du monde », confiait-il ainsi, liant la cause des enfants à naître à celle de toute personne rejetée. Par ces références, le pape François invitait à voir dans chaque vie humaine une valeur unique et à traiter chacun – né ou à naître – avec compassion et respect. Inlassablement, il a encouragé une culture de la vie fondée sur l’amour, l’accueil et la solidarité envers les plus vulnérables, plutôt que sur l’élimination ou l’indifférence.
Un geste historique en faveur de la vie : la béatification du roi Baudouin
Parmi les initiatives marquantes de son pontificat en matière de défense de la vie, le pape François a surpris le monde en lançant la cause de béatification du roi Baudouin de Belgique. Ce geste hautement symbolique, annoncé lors d’une visite à Bruxelles, mettait en lumière le courage exemplaire de Baudouin, qui, en 1990, avait refusé de signer la loi belge légalisant l’avortement. Le pape a personnellement tenu à honorer ce souverain pour sa fidélité à sa conscience, allant jusqu’à saluer son refus d’avaliser une loi homicide.
En décidant d’ouvrir le procès en béatification de Baudouin, François a voulu ériger en modèle ce témoignage de chef d’État prêt à se démettre de ses fonctions plutôt que de cautionner une atteinte à la vie innocente. « À mon retour à Rome, je lancerai le procès en béatification du roi Baudouin : que son exemple d’homme de foi éclaire les gouvernants », déclara-t-il devant des milliers de personnes rassemblées en Belgique, rappelant par là que la véritable grandeur morale se mesure au respect des plus faibles.
Ce faisant, le pape François a envoyé un message fort aux responsables publics du monde entier sur la primauté de la loi morale et de la protection des enfants à naître, même face aux pressions politiques ou sociétales. Ce choix du Saint-Père – qui a parfois suscité débat – illustre bien la cohérence de son engagement. Jusqu’au bout, François aura utilisé son autorité morale pour promouvoir une culture de vie. Qu’il s’agisse de ses enseignements rappelant que la vie humaine est sacrée et inviolable, de ses appels à soutenir les femmes enceintes en difficulté plutôt qu’à les pousser à avorter, ou de cette décision inédite de proposer un roi contemporain comme modèle de sainteté en raison de son opposition à l’avortement, le pape François aura été une voix prophétique pour la défense de la vie. Son magistère en matière de bioéthique et de dignité humaine – sans jamais verser dans la condamnation personnelle ni l’idéologie politique – a constamment cherché à réveiller les consciences sur la valeur de chaque vie, y compris celle qui commence à peine ou qui décline.
L’héritage d’un défenseur de la dignité humaine
Sobriété, compassion et fermeté de principe caractérisaient l’attitude du pape François sur ces enjeux de société. Son témoignage restera comme celui d’un pasteur qui aura su parler à la fois au cœur et à la raison, en rappelant que la cause des enfants à naître et le respect de la vie ne sont pas seulement l’apanage des croyants, mais le reflet d’une justice fondamentale accessible à tous. Sans slogans ni triomphalisme, il a encouragé le monde à dire Oui à la vie et Non à la mort, appelant chaque personne de bonne volonté à protéger les plus fragiles.
En ce jour de deuil, CLARA Life rend hommage à cet infatigable avocat de la vie. Le pape François laisse en héritage un message d’espoir et de responsabilité : celui d’une humanité plus bienveillante, où chaque enfant à naître est accueilli comme un don, où chaque personne vulnérable est traitée avec égards, et où la dignité inhérente à tout être humain est défendue envers et contre tout. Son passage sur terre aura rappelé avec force que la valeur de la vie humaine est non négociable, et qu’elle mérite d’être protégée à chaque instant. Puisse cet héritage inspirer continuellement l’action de tous ceux qui, à l’instar du pape François, s’engagent pour la cause de la vie.