Le Premier ministre Bart De Wever a répondu à la lettre ouverte adressée par CLARA Life à l’occasion des 35 ans de la loi sur l’avortement. Cette lettre, qui a déjà recueilli plus de 600 signatures, appelle à un débat plus équilibré et au respect de la vie prénatale ainsi que de la souveraineté des États face aux pressions européennes.
Dans sa réponse, le Premier ministre remercie CLARA Life pour son interpellation et confirme avoir pris note des remarques formulées, y compris celles relatives au principe de subsidiarité — enjeu central face à l’initiative citoyenne européenne “My Voice, My Choice”.
S’il affirme que toute adaptation législative devra se baser sur un consensus au sein de la majorité, il renvoie principalement au rapport du comité d’experts et à la poursuite du débat prévu dans l’accord de gouvernement.
“Ce n’est qu’après consensus entre les partis de la majorité que nous adapterons la législation actuelle sur l’avortement,” peut-on lire dans la lettre datée du 11 avril.
CLARA Life prend acte de cette réponse, qui traduit une certaine écoute, mais regrette l’absence d’engagement clair à maintenir les garde-fous existants, tels que le délai de réflexion ou la limite de 12 semaines.
De plus, le fait que le rapport du comité d’experts de 2023 — largement orienté en faveur d’une libéralisation — soit mentionné comme référence, nourrit des inquiétudes légitimes.
“Il est essentiel que le gouvernement tienne compte des voix qui refusent la banalisation croissante de l’avortement,” déclare Wouter Suenens, président de CLARA Life. “Nous demandons que la protection des plus vulnérables — les enfants à naître, les femmes en détresse — soit placée au cœur de ce débat.”
La lettre ouverte met aussi en lumière le danger que représente l’initiative My Voice, My Choice, qui vise à imposer l’avortement comme un droit fondamental dans l’Union européenne, y compris dans les États où il demeure encadré par des limites éthiques et constitutionnelles.
CLARA Life rappelle que cette initiative pourrait forcer les États à financer des avortements qu’ils considèrent eux-mêmes comme illégaux, ce qui constituerait une grave atteinte au principe de subsidiarité.
En conclusion, CLARA Life continuera de défendre un cadre législatif qui tienne compte de toutes les réalités humaines, médicales et sociales, et appelle à une véritable diversité de voix dans le débat.