La Marche pour la Vie Bruxelles 2026 mettra au cœur de son message la question de la gestation pour autrui (GPA). Ce choix de thématique intervient dans un contexte particulier : le Parlement européen a récemment condamné fermement la GPA commerciale, en l’assimilant à une forme de traite des êtres humains , sous l’impulsion notamment de l’eurodéputé François-Xavier Bellamy. Pourtant, en dépit de cette avancée majeure sur le plan juridique et éthique, on assiste à la banalisation inquiétante d’une GPA dite « altruiste », présentée comme plus acceptable par son caractère non commercial.

La distinction entre GPA commerciale et GPA prétendument « altruiste » est en effet trompeuse. Qu’elle s’effectue dans le cadre d’un échange marchand ou sous couvert de générosité, la gestation pour autrui implique toujours qu’un enfant soit délibérément séparé de la mère qui l’a porté. Or, une telle séparation programmée n’est jamais un acte d’amour, mais constitue au contraire une rupture anthropologique profonde, affectant le lien primordial entre une mère et son enfant.

Par ailleurs, même dans un cadre se voulant désintéressé, la pratique de la GPA donne lieu à des dérives via les soi-disant « remboursements de frais ». Ces compensations financières déguisées, tolérées au nom de l’altruisme, tendent à dénaturer la prétendue gratuité de la pratique en y réintroduisant une forme insidieuse de transaction marchande. Face à cette réalité, il est essentiel d’aborder la question de la GPA avec lucidité et gravité. Fidèle à sa vocation, la Marche pour la Vie 2026 entend ainsi proposer une réflexion argumentée, empreinte de dignité et de gravité, sur les implications éthiques et anthropologiques de la gestation pour autrui.